Violoniste de jazz reconnu, compositeur très apprécié de la sphère symphonique, Didier Lockwood sillonne le monde depuis 35 ans.
Ses rencontres avec les plus grands jazzmen, tels que Stéphane Grappelli, Dave Brubeck ou Miles Davis, lui confèrent une reconnaissance internationale.
C’est la rencontre avec l’immense violoniste classique Sir Yehudi Menuhin qui va le mener à concrétiser le projet des « Violons du Monde ». Avant de disparaître, Sir Menuhin avait confié à Didier Lockwood sa passion et son admiration pour les violonistes improvisateurs de jazz et des musiques traditionnelles. Sir Menuhin avait proposé à l’époque à Didier Lockwood d’intervenir dans son école Londonienne et avait alors évoqué son projet de relier les cultures et traditions violonistiques au cœur d’un documentaire.
Cette confidence du maître ne quitta plus Didier Lockwood. Aujourd’hui, il décide de réaliser ce sublime projet en mémoire du grand artiste et humaniste que fut Sir Yehudi Menuhin.
Le Violon comme un Fil Rouge Humaniste
Le violon est l’instrument nomade par prédilection. Il s’inscrit dans toutes les cultures du monde sous divers formes. Conçu pour imiter la voix, sa richesse expressive en fait un instrument roi. A la fois instrument du diable ou voix céleste des anges, il fait danser, il fait pleurer, il fait rêver, vibrer, il aide à prier. Chaque violoniste entretient avec son instrument une relation forte et passionnelle. L’apprentissage du violon nous rapproche de celui de la vie. Il s’agit d’ailleurs plus d’un parcourt initiatique que d’un apprentissage.
Chaque violoniste tente de créer sa propre voix à travers son instrument. Il se doit d’être au cœur sensible de chacune de ses notes quelque soit la tradition dont il est issu. La précision du geste et la maîtrise du violoniste sont légendaires. Ici chacun « parle » la musique avec son propre accent. Ces regards croisés de violonistes d’origines diverses devraient nous faire percevoir l’amour commun que chacun porte à son art, et, malgré des conditions de vie bien différentes, nous apprendre que la passion peut rendre les hommes plus égaux. Les richesses ne sont pas toujours là où on le pense, quatre cordes que fait chanter le souffle d’un archet peuvent approcher l’homme d’un bonheur plus universel, d’une communion, symbole d’une possible réconciliation, faisant du violon une sorte de fil rouge d’un fondement humaniste.
Synopsis
Lors d’une édition du Festival des Puces de Saint-Ouen qui fait honneur à la musique manouche aux portes de Paris, je découvre en déambulant dans les allées du marcher, un violon très étrange. L’instrument a une tête sculptée, il porte des inscriptions gravées, dont une phrase en latin. Le commerçant parvient à me la traduire : « Porte ma voix à travers le monde pour que le mur entre les peuples s’efface et de mon maître livre le secret ». Intrigué, j’achète l’énigmatique instrument et profite d’un voyage à Mirecourt (Capitale de la lutherie française) pour le montrer à mon ami luthier Alain Carbonare, qui c’est installé dans l’ancien atelier du célèbre Jean-Baptiste Villaume.
Mon ami estime que le violon a déjà dû faire le tour du monde. Des pièces ont été remplacées et les bois semblent provenir de diverses origines. Mais l’expertise lui révèle que l’instrument a été conçu à Mirecourt à la fin du 18ème siècle et qu’il est passé à travers de nombreuses mains.
Les paroles de Sir Yehudi Menuhin me reviennent alors en mémoire. Les éléments sont réunis. Il me faut aller porter la voix de ce mystérieux violon à travers la planète et croiser mon archet avec les violons du monde comme l’avait rêvé le grand virtuose disparu… Alors, peut être, « le violon à la tête sculptée » nous livrera son secret.
Participants
Ce film, qui devrait être supervisé par le réalisateur Wim Wenders, conjugue la fiction au documentaire. Il traitera des grandes traditions violonistiques du monde.
L’Irlandaise Mairéad Ni Mhaonaigh, le guitariste flamenco Tomatito et son violoniste, Izaac Perlman, Jasser Haj Youssef, Nouss Nabile, Mark O’Connors, l’école de violon Suzuki, Ricardo Hertz, Guo-gan, Alexis Cardenas, Dr. L. Subramaniam, Roby Lakatos, etc… Tous ces grands noms du violon traditionnel et classique international, nous guideront à travers les spécificités propres à leur culture. Ils nous feront découvrir la place de leur instrument dans la société, son histoire, ses racines et ses méthodes de transmission. Leur témoignage permettra de mettre en exergue les différentes réalités de vie qui subliment leur art.
Les Pays Visités | ||
---|---|---|
Celte | Bretagne, Irlande, Iles Shetlands, Ecosse, Galicie | |
Hispanique | Andalousie, Espagne (Flamenco) | |
Africain | Burkina-Faso | |
Oriental | Tunisie, Maroc, Egypte | |
Persique | Iran | |
Méditerranéen | Grèce, Crète, Turquie | |
Asiatique | Chine, Japon, Inde | |
Américain | Brésil, Argentine (tango), Venezuela, Mexique, Arizona, Texas (country) | |
Nouvelle-Orléans | (blues), Québec (Acadien) | |
Caribéen | Cuba, Martinique | |
Scandinave | Finlande, Norvège, Suède | |
Europe de l’Est | Ukraine (Tzigane), Hongrie, Roumanie, Pologne | |
Moyen-Orient | Israël (Klezmer, Yiddish e t classique) | |
Europe Orientale | Mongolie. (violon et chant diaphonique) |
La Production
Ce film est coproduit avec Romain Pomédio, directeur de la chaîne Cinaps. (TNT)
Le tournage s’étalera sur une période de deux ans.
La beauté et la richesse des premières images tournées fin avril 2009 au Burkina-Faso, nous conduisent à penser que ce film pourrait bien faire partie des grands événements cinématographiques à venir.